Extrait de l’éditorial de Nouvelle Solidarité du 27 septembre 2002
George W. Bush a rejeté l’acceptation par Bagdad du retour des inspecteurs en désarmement, alors que son secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, demande au Congrès américain d’adopter un texte justifiant une opération militaire avec ou sans l’aval de l’ONU. La guerre est à nos portes.
Quelle guerre ? Il ne s’agit pas simplement d’une guerre contre l’Irak, mais de l’étape irakienne d’une guerre « préventive » de durée indéfinie et indéterminée contre un « axe du mal » terroriste dont l’éradicateur s’autoproclame juge et partie. L’entourage du président américain veut obtenir une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, exigeant l’impossible de Bagdad afin de trouver prétexte à renverser le régime irakien.
Ces hommes de sérail savent que l’effondrement du système financier et monétaire international actuel leur impose une option militaro-financière. Qui sont-ils ? Paul Wolfowitz, Richard Perle, Douglas Feith, Lewis Libby, Richard Haas et toute l’équipe actuelle de politique étrangère et de sécurité de Bush. Ils s’autoproclament les « Vulcains », dieux du feu destructeur, et sont les héritiers de la tradition militaire « utopiste » américaine, celle qu’Eisenhower avait dénoncée sous le nom de « lobby militaro-industriel ».
La guerre sera déclarée officiellement le 20 mars 2003.