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2005 – Condamne l’euro, appelle à la création d’une banque nationale et d’un nouveau « Franc Polytechnique »

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Communiqué de Jacques Cheminade en soutien à la campagne d’Helga Zepp-LaRouche en Allemagne pour rétablir le mark, le 10 août 2005. (extrait)

L’euro a été, dès le départ, créé pour servir les forces d’une oligarchie financière qui n’est pas attachée à la production réelle de biens, mais à la vente et aux profits sur les marchés. Toute l’histoire de l’Union monétaire européenne le prouve. L’euro n’est pas une monnaie des peuples européens, mais une devise faite pour servir la valeur de l’actionnaire, le gain à court terme contre le financement d’infrastructures à long terme. A travers la Banque centrale européenne (BCE) et les banques centrales des divers pays européens, il est, sans contrôle possible des citoyens, entre les mains d’anciens banquiers ou de fonctionnaires du Trésor répercutant les tendances des marchés.
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J’ai personnellement proposé, il y a quelques années, que soit adopté un euro à référence or adossé à une politique de grands travaux eurasiatiques, élargissant le concept de grands travaux européens avancé en son temps par Jacques Delors. Ni les grands travaux eurasiatiques, ni les grands travaux européens n’ont cependant été entrepris, car l’euro, de par sa substance même et la volonté de ceux qui le contrôlent, s’est avéré totalement opposé à cette perspective à long terme. L’euro a ainsi scellé son propre sort.
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Le retour du contrôle des Etats sur l’émission de monnaie est l’expression nécessaire d’une volonté politique retrouvée. L’on ne peut laisser l’avenir de l’Europe entre les mains de M. Trichet, qui n’a été élu à la tête de la BCE que par ses collègues de la synarchie financière, dont la seule ambition est de gérer leurs privilèges.
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Un mark et un franc associés à des banques nationales, engagées avec leur Etat et leur peuple dans une politique de grands projets communs, une Europe ne partant pas de martingales institutionnelles mais de l’économie physique, c’est une Europe construisant son avenir. Autour de cette souveraineté retrouvée, les politiques des banques nationales devront être étroitement associées par les projets, par la réalité de monnaies représentant le pouvoir de production retrouvé des économies, et non des rapports de force ou des statistiques d’échanges. Sur ce socle réel, l’Europe de l’avenir, sans utopie chauvine ni fédéraliste, pourra enfin être construite.


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