Paris, le 25 septembre 2012 — L’on apprend qu’un exercice conjoint entre forces saoudiennes et françaises aura lieu en Corse du 1er au 18 octobre. En même temps, après que le dossier ait été précédemment bloqué, on sait que l’Emirat du Qatar investira une somme de 50 millions d’euros dans nos banlieues, après avoir pris des positions d’influence dans de nombreuses grandes entreprises et le contrôle du Paris Saint-Germain, participant ainsi aux pires excès de la finance folle.
Nous ne pouvons pas tenir le gouvernement actuel responsable d’avoir entamé cette collaboration avec des régimes dictatoriaux du Moyen-Orient, mais nous déplorons qu’il la poursuive. Il s’agit pour le moins de deux poids, deux mesures : alors qu’à l’égard du régime syrien nous n’avons que le mot démocratie à la bouche, nous pratiquons à l’égard de l’Arabie saoudite et du Qatar une tolérance qui devient complicité. L’accord pour que le Qatar intervienne dans nos banlieues relève de l’abandon de ses missions souveraines par un Etat de droit.
Compte tenu du rôle que jouent aujourd’hui le Qatar et l’Arabie saoudite dans les provocations militaires qui risquent de nous conduire à un embrasement généralisé dans toute l’Asie du Sud-Ouest et dans le monde, notre gouvernement doit manifester le caractère républicain dont il se réclame et arrêter cette collaboration dont il ne peut ignorer les conséquences.