Un monde sans la City ni Wall Street
Un grand chantier pour demain
GRANDE REUNION PUBLIQUE A SAINT-OUENSamedi 15 octobre 2011 9:00 - Inscriptions 9:30 - Projection vidéo 10:00-13:00 - Intervention de Jacques Cheminade ... Dans le cadre de l’Assemblée Générale de Solidarité & Progrès, les débats se poursuivront l’après-midi ainsi que dimanche 16 octobre Eurosites Saint-Ouen Pré-inscription recommandée Invitation à distribuer : |
Pour la première fois depuis 1945, l’idée d’avenir est en crise en Europe. Car nous sommes déjà entrés en guerre. Un conglomérat d’intérêts financiers opérant depuis la City de Londres et Wall Street domine le monde. Sa loi est le profit à court terme, la possession, la cupidité et le saccage social.
Les fondements mêmes de notre vouloir vivre en commun sont en train d’être ravagés. Non par des armées constituées ou des milices s’efforçant de conquérir des territoires, mais par un Empire mondial de l’argent qui avilit, manipule et contraint les esprits. L’Europe qu’on nous fait depuis la fin des années soixante-dix du XXe siècle constitue le relais de cet empire, dont la France est devenue un pion.
L’on ne peut supporter chez nous une insécurité sociale qui s’étend de plus en plus rapidement, conjuguant exploitation et exclusion, créant la souffrance au travail, réduisant 8 millions de Français à vivre avec moins de 950 euros par mois et 50 % d’entre nous avec un revenu de moins de 1580 euros. L’on ne peut accepter que pour la majorité des jeunes, ce soit la galère, les stages parking et le chômage, et pour les vieux la misère de maisons de retraite où l’espérance moyenne de vie ne dépasse pas deux à trois ans.
L’on ne peut accepter que les PME paient plus de 20 % d’impôt alors que pour les multinationales du CAC 40, c’est entre 4 % et 8 %, et que les mégabanques qui ont provoqué la crise soient systématiquement renflouées par les Etats. L’on ne peut accepter que nos agriculteurs soient condamnés à s’endetter pour survivre, alors que plus d’un milliard d’êtres humains sont sous-alimentés ou souffrent de la faim. L’on ne peut accepter la dégradation de l’éducation nationale, notamment dans les maternelles et le primaire, faute de moyens et de formation des maîtres, et plus généralement un système qui privilégie les élèves les plus doués ou ceux venus de milieux aisés alors qu’il abandonne les autres dans les lycées techniques et professionnels. Nous ne pouvons supporter un accès aux soins qui s’évapore dans un système de santé en voie de privatisation. Le service public est détruit, comme le montrent les scandales de l’hôpital du Sud francilien ou celui du logement social.
Alors ? Alors, nous sommes indignés. Mais ce n’est pas assez. Comme ce n’est pas assez de croire que l’on peut changer les choses en corrigeant le système ou se faire plaisir en haïssant ceux qui le représentent et en répandant des illusions.
Nous combattons pour porter l’alternative, pour redonner priorité à une économie physique, productive au service de l’homme, permettant de faire tout ce qui nous semble juste. Cela suppose de changer de système et de manière de penser.
C’est pour ouvrir des pistes et empêcher la chute dans un chauvinisme stérile que Jacques Cheminade se présente à l’élection présidentielle. Nous vous invitons le 15 octobre pour donner avec lui une portée et un horizon à votre indignation.
C’est ce « cancer financier qui prolifère dans le monde et y détruit le corps de l’économie », contre lequel Cheminade appelait à lutter dès 1995, avant tous les autres, qu’il faut éradiquer. Avec une loi Glass-Steagall séparant totalement les banques de dépôt et de crédit et les banques d’affaires. Les banques d’affaires qui ont spéculé seront ainsi mises en faillite de manière organisée et l’Etat pourra reprendre en main les clefs du crédit public productif pour équiper l’homme et la nature, avec des technologies plus avancées mobilisant la créativité humaine. Il ne s’agit pas d’une mesure technique, comme le croient les candidats socialistes, mais d’un changement total de politique : c’est l’élimination de la dictature de la City et de Wall Street. C’est le retour du service public.
Ce sont les inventions humaines qu’il faut mobiliser : non pas sortir du nucléaire, mais au contraire le développer en le réinsérant dans des formes de production d’énergie de plus en plus denses, permettant d’aménager la nature pour nourrir de plus en plus d’êtres humains et parvenir à un développement mutuel à l’échelle de la planète. Ni Verts castrateurs, ni nucléocrates imbus de leur pseudoscience, ni exploitants livrant les centrales à une sous-traitance en cascade, mais une société de la connaissance humaine partagée se donnant les moyens de la justice sociale.
Venez écouter et débattre avec nous. Nous avons un univers à construire : une Europe sans le garrot de l’euro sera sa plateforme, l’Eurasie sa piste de décollage et l’enthousiasme de participer à de grands travaux pour les générations futures, sa raison d’être.
Donnons un sens et un projet à notre colère, ce sentiment qui accompagne le désir de justice, sans ressentiment ni complaisance. Le chantier est ouvert. Nous vous attendons.