Reuters rapporte que Jacques Cheminade a déposé ses 500 parrainages ce jeudi matin au Conseil Constitutionnel.
PARIS (Reuters) - Le candidat ayant réalisé le plus petit score de l’élection présidentielle de 1995 en France, Jacques Cheminade, a déposé au total 538 parrainages au Conseil constitutionnel, ce qui lui permettra de se présenter une nouvelle fois en 2012.
Cet économiste atypique de 70 ans, classé par certains à l’extrême droite mais qui a appelé en 2007 à voter pour la socialiste Ségolène Royal et qui se définit lui-même comme "gaulliste de gauche", avait obtenu 0,28% des voix en 1995 et avait vu ses comptes de campagne rejetés par le Conseil constitutionnel.
Il a symboliquement déposé jeudi au Conseil constitutionnel six nouveaux parrainages, dépassant confortablement le seuil des 500 signatures d’élus requis pour se présenter.
"Je me sens dans l’esprit de juin 1940 et de ceux qui sont partis a Londres", a-t-il expliqué.
Son principal objectif est de "faire sauter le verrou financier". Il se présente d’ailleurs comme celui qui "annonçait en 1995 que dans 10 à 12 ans, une crise financière et monétaire très grave allait se produire".
Contrairement au candidat socialiste François Hollande qui, d’après lui, "attaque à moitié" la finance, il pense que "la City (de Londres) a à craindre de (lui) et qu’elle le sait."
"Une partie des diffamations et des choses qu’on a lancées contre moi, c’est à cause de cette crainte qu’il y a dans les milieux financiers internationaux que le sujet soit mis (sur la table) dans un pays comme la France", estime-t-il en allusion aux accusations de dérives sectaires dont il est l’objet.
Il dit financer sa campagne par un prêt à la consommation, comme le candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon, dont il se sent proche, sauf sur sa volonté de maintenir le nucléaire.
Le candidat, dont les biens ont été saisis par la justice après le rejet de ses comptes de campagne en 1995, mène toujours un combat pour les récupérer.
Prié de dire comment il a obtenu ses parrainages alors que la présidente du Front national Marine Le Pen peine à les avoir, il a déclaré "avoir de bons militants qui ne récitent pas un catéchisme ou un code".
"Elle a cru que sa présence dans les médias et la complaisance des médias vis-à-vis de sa campagne (...) lui ouvriraient les portes des mairies, eh bien non", a-t-il dit.