Déclaration de la campagne présidentielle de Jacques Cheminade
à l’occasion de l’article paru dans Mediapart le 11 octobre 2010
Paris, le 12 octobre 2010 — Nous venons de prendre connaissance de l’article du 11 octobre 2010 paru dans Mediapart, intitulé « Balladur 1995 : les secrets de la décision du conseil constitutionnel ». Pour autant que nous puissions en juger, les auteurs ont effectué une enquête sérieuse et documentée, difficilement réfutable.
Le nom de Jacques Cheminade y étant mentionné, nous devons cependant apporter à ce propos le commentaire suivant :
« Les comptes de MM. Chirac et Balladur ont été de toute évidence agréés pour des raisons contestables. Ce qui s’ensuivit, en matière de nos engagements extérieurs et de nos ventes d’armes, appartient à l’histoire.
« Cependant, si le compte de campagne de M. Cheminade a été rejeté, ce n’est pas parce que ce candidat "n’intéressait pas grand-monde". En effet, l’acharnement qu’on mit à déformer ses idées et à tenter de détruire sa réputation au cours de la campagne relève de tout autre chose. On ne prend pas un marteau-pilon – juridique et médiatique – pour écraser ce qui est décrit par ailleurs comme un moustique politique.
« A l’époque, M. Cheminade fut le premier à soulever l’inéluctabilité, si on continuait à aller comme on allait, d’une crise internationale – financière, monétaire et sociale – sans précédent. Il avait proposé un nouvel ordre économique mondial, fondé sur le travail et l’équipement de l’homme et de la nature, à l’opposé des spéculations de plus en plus destructrices du conglomérat d’intérêts oligarchiques occupant la City de Londres et Wall Street. Il avait dénoncé ce "cancer financier" et montré les conséquences qu’on encourait à ne pas y faire face.
« Aujourd’hui, les événements que l’on sait lui ont donné raison.
« Cependant, rien ou presque n’a été fait depuis pour changer l’orientation politique de la France, de l’Europe et du monde. Si l’on continue comme on va, une crise de civilisation se trouvera bientôt devant nous, avec pour perspective un monde incapable d’assurer un peuplement humain à long terme et donc condamné à un malthusianisme criminel.
« Aussi, dans ces révélations d’un passé récent qui n’ont pas été et ne sont toujours pas suivies d’un sursaut politique, M. Cheminade voit un encouragement à sa candidature présidentielle d’aujourd’hui.
« Non pour venger son honneur, qui n’a de toutes façons jamais été atteint, ni pour jouer les Cassandre, mais pour proposer, avec ses amis politiques dans le monde, ce que Charles de Gaulle appelait la voie du salut, Franklin Delano Roosevelt une nouvelle donne et Pierre Mendès-France les fondations d’une République moderne. »