Paris, le 10 avril 2012 – Nous constatons que le journal Le Monde daté du 10 avril 2012, publie en page 4 les réponses de 8 des 10 candidats à l’élection présidentielle à son questionnaire sur l’environnement. Manquent celles de Nathalie Arthaud et de Jacques Cheminade. Une note de bas de page précise : « Nous n’avons pas interrogé Jacques Cheminade, position qui est celle du journal Le Monde depuis l’officialisation de sa candidature ».
Le seul commentaire que suscite pour moi cette mise à l’index est un rappel des déclarations d’Hubert Beuve-Méry à la fin des années 30, constatant ce qu’il appelait alors « la pourriture de la presse ». Il en resta marqué toute sa vie.
Je crains d’être le révélateur d’une histoire qui se répète, alors que Beuve-Méry indiquait avec accablement que cette étrange conception du journalisme « devait normalement porter des fruits de plus en plus amers ».
Qu’alors la grande presse se soit laissée abuser par Monsieur le Chancelier Hitler, comme on disait en ces temps-là, ne relevait pas du simple hasard. Il fallait y voir, selon Hubert Beuve- Méry, « la connivence, aveugle ou non, de telle ou telle grande banque, de tel ou tel haut personnage de l’état ».
J’espère que face aux événements tragiques qui se dessinent à notre horizon, les mêmes effets et les mêmes connivences ne conduiront pas aux mêmes défaillances.