Mercredi 9 novembre 2016, 7h30.
Le résultat de l’élection américaine est une vague de fond. Il marque le rejet de la politique de Washington et de Wall Street, de leur incompétence et de leur constante injustice sociale.
Alors les électeurs ont voté pour Trump, faute de mieux. Ils pensent en effet qu’il n’a pas les qualités de leadership et de caractère pour être à la tête des Etats-Unis, mais on ne leur a pas donné d’autre choix pour exprimer leur rejet. Hillary Clinton s’est détruite elle-même en apparaissant comme la candidate de Wall Street et des milieux corrompus de Washington, et également comme une va-t-en guerre soutenue par les néoconservateurs.
Dans cette situation, nos amis américains diront au Président élu, quel qu’il soit : « Vous avez décidé. Vos deux partis, républicain et démocrate, ont décidé d’appliquer le Glass-Steagall, cette séparation bancaire que François Hollande n’a pas été capable d’appliquer en France. Vous l’avez dit. Nous vous sommons de tenir votre promesse ! » Voilà ce qu’ils diront à l’élu. Et puis ils s’appuieront sur le mécontentement profond du peuple américain pour exiger une autre politique, conforme à celle des pères fondateurs aux Etats-Unis et conforme au dialogue des Nations, à la détente, à l’entente et à la coopération entre les Nations et les peuples.
Pour ce qui est de la France, je pense pouvoir être le catalyseur de ce mécontentement, à condition que vous me souteniez. Il ne faut pas qu’on trouve en France un Donald Trump, ou une Marine Le Pen, pour exprimer ce mécontentement. Il nous faut une Unité nationale incarnant l’esprit du Conseil national de la Résistance, l’esprit du gaullisme – celui de la France libre –, l’esprit du christianisme social, l’esprit du socialisme de Jaurès que les socialistes d’aujourd’hui ne représentent plus.
Et je me battrai pour que cela apparaisse en France, alors que la situation internationale nous offre une occasion extraordinaire d’être enfin nous-mêmes, de nous retrouver dans notre mémoire et de représenter le parti de l’avenir, pas celui qui dit : c’était mieux hier, mais celui qui dit : cela doit être mieux demain.
La situation vous préoccupe ?
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