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Montpellier, Menton, Nice, Toulon : Cheminade toujours sur le terrain

mercredi 13 décembre 2017

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Par Pierre Bonnefoy, responsable PACA
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L’élection présidentielle de 2017 a permis à beaucoup d’étudiants et de lycéens à travers la France de découvrir l’existence des idées de Jacques Cheminade. Ceux qui ont 20 ans aujourd’hui n’étaient pas nés au moment où Cheminade était candidat pour la première fois en 1995, et s’avèrent intrigués par ce personnage « légendaire » dont la plupart des médias nationaux ne parlent pas.

C’est ainsi que face à la désintégration des partis politiques traditionnels, beaucoup nous ont contactés depuis l’élection, ayant en vue des rencontres et des réunions avec nous.

Menton

A la rentrée universitaire, un étudiant de l’Ecole de Sciences Politiques (Sciences-Po) de Menton a convaincu « La fabrique politique », l’association d’élèves qui organise des conférences à l’école, d’inviter Jacques Cheminade pour donner une conférence sur les Nouvelles Routes de la soie, le 10 novembre dernier.

Cet événement fut l’occasion d’une série d’autres rencontres dans le sud-est de la France, le long de la Méditerranée entre Montpellier et Menton, c’est-à-dire dans une région où nous n’avions pas beaucoup de sympathisants jusque-là.

Menton est la dernière ville de la Côte d’Azur avant l’Italie. Une ville de retraités, mais confrontée aux questions internationales, notamment par le fait que beaucoup de réfugiés africains ont récemment essayé d’y passer pour entrer en France. La jeune école de Sciences-Po Menton, spécialisée dans les affaires du bassin méditerranéen est elle-même très cosmopolite : 50 nations y sont représentées parmi ses élèves, dont 70 % sont étrangers.

La conférence de Sciences-Po s’est déroulée en trois parties : une présentation de Jacques par deux étudiants modérateurs qui l’interrogeaient, la présentation proprement dite sur les Nouvelles Routes de la soie, et enfin les questions de la salle (une centaine de personnes). Avant cela, Jacques Cheminade avait été interviewé par Sciences-Po TV. (A venir)

Il ressort de tout ceci une très grande sympathie et une très grande curiosité des jeunes vis-à-vis de l’ancien candidat, mais ceci ne va pas sans difficultés inhérentes à leur génération. Habitués à surfer sur leurs smartphones, ils cherchent à obtenir des réponses rapides de la part de leur interlocuteur, et Jacques Cheminade a dû parfois « aller au clash » pour pouvoir développer ses idées malgré les interruptions fréquentes.

Les questions-réponses reflètent l’ambiance culturelle dans laquelle baigne la jeunesse. Cheminade étant étiqueté « climato-sceptique » par les modérateurs, la plupart des questions ont porté sur l’environnement et ce, d’autant plus que la COP23 a commencé quelques jours plus tard.

Cheminade a répondu en rappelant ses trois grands engagements de campagne présidentielle :

  • le développement de l’Afrique (rendu possible par les Nouvelles Routes de la soie),
  • l’exploration spatiale (avec l’élimination des débris dans l’environnement orbital de la Terre), et
  • le développement des ressources de la mer (avec la lutte contre la pollution par les débris en plastique).

Cependant, le repas auquel « La fabrique politique » nous invita après la réunion, s’est déroulé dans une ambiance très chaleureuse – un certain nombre d’étudiants originaire de l’autre rive de la Méditerranée discutant avec l’ancien candidat sur comment le faire venir parler chez eux.

D’une manière générale, ces jeunes élevés dans un système scolaire « à la française » très formel, et étant habitués à penser avec des axiomes géopolitiques, il n’est pas facile pour eux de concevoir l’idée d’un partenariat « gagnant-gagnant » tel que proposé avec les Nouvelles Routes de la soie par le président chinois Xi Jinping.

Mais beaucoup de ces nord-africains reconnaissent aussi que la France n’a pas beaucoup de leçon de démocratie à donner au vu de son passé colonial récent dans leurs pays.

Le dialogue est donc ouvert avec eux, avec intérêt mais sans complaisance, sur le type d’éducation créative nécessaire pour développer une véritable liberté de penser.

Montpellier

Deux jours avant la réunion de Menton, nous étions à Montpellier où notre représentante locale avait loué la salle d’une brasserie pour une petite réunion informelle avec Cheminade sur le thème : « Désarçonner la finance, faire face aux géants du numérique et développer une vision pour les grands projets d’avenir ».

Alors qu’on n’attendait qu’une dizaine de participants, c’est finalement 25 personnes qui sont venues, car nous avions annoncé la réunion sur les réseaux sociaux plusieurs semaines à l’avance.

Ici encore la curiosité des jeunes étaient de mise, car six à sept membres de la France Insoumise sont venus écouter Jacques Cheminade. Si par les passé ce courant cultivait des a priori plutôt négatif à son égard, les lignes commencent enfin à bouger.

C’est sans doute grâce à la présidentielle, ou malgré tout Jacques Cheminade a pu montrer au moins partiellement son vrai programme, que nous pouvons aujourd’hui entamer un dialogue avec des députés de tous les partis, y compris avec ceux de la France Insoumise, dans le cadre de notre campagne pour une proposition de loi de séparation bancaire. Notre compétence est reconnue dans le domaine, et plusieurs personnes ont pris l’engagement de rencontrer leurs élus avec notre représentante locale, ou l’aider à développer nos activités dans la région.

Nice

L’annonce de la réunion de Montpellier sur Facebook, n’est pas passée inaperçue : peu de temps avant notre départ pour le sud-est, nous avons été contactés par une association d’étudiants de Nice.

Il s’agit d’étudiants de diverses origines qui organisent des débats politiques contradictoires avec des personnalités. Il s’avère qu’ils nous ont suivi sur Internet depuis la campagne présidentielle, mais qu’ils n’ont eu l’idée de nous contacter que récemment, lorsqu’ils ont vu que Jacques se déplaçait lui-même pour une réunion à Montpellier. Ils nous ont demandé si Jacques pourrait participer à l’un de leurs débats sur la séparation bancaire lors d’un prochain voyage. Nice étant tout près de Menton, il nous a été facile de faire un rendez-vous avec eux au pied levé, où nous avons convenu d’un débat vers février prochain.

Ce voyage ne s’est pas limité à rencontrer des jeunes. Le sud-est de la France est une région très contrôlée par la droite et l’extrême droite, mais il s’y trouve un certain nombre de petites organisations politiques de gauche et/ou « souverainistes de progrès ». Certains d’entre eux ont perdu leurs repères politiques des derniers temps, comme cet ancien représentant de Debout la France, près de Marseille, qui a quitté ce mouvement quand son président a soutenu Marine le Pen au second tour de l’élection présidentielle.

Notre contact est dans une grande confusion d’idées : d’une part, il est persuadé que l’homme est un pur prédateur qui dérègle le climat, mais d’autre part, il a vécu des années en Afrique en tant qu’ingénieur et a vu que le colonialisme français ne s’est jamais vraiment arrêté. Pour lui la solution à ces problèmes passe par le développement de la fusion thermonucléaire et le transfert de technologies vers l’Afrique. Ayant vu l’engagement de Jacques pour le développement de l’Afrique et pour l’énergie de fusion, il a un grand respect pour lui et veut mener des actions avec nous. A voir.

A Nice, plusieurs vieux responsables d’organisations de gauche, contre la mondialisation, contre l’UE, nous ont confirmé que leurs amis croyaient jusqu’à une date récente que Cheminade était d’extrême-droite, mais les interventions télévisées de la dernière présidentielle les ont forcés à revoir leur jugement.

Du coup des actions communes avec eux deviennent possibles, mais ici encore, un long dialogue sera nécessaire, car s’ils comprennent facilement que nous sommes sous occupation financière, en revanche, il ne comprennent pas vraiment que nous sommes sous occupation culturelle : et ils pensent un peu trop en terme d’action locale. Nous avons fait une réunion commune avec eux : la découverte pour eux des Nouvelles Routes de la soie va les conduire à réfléchir autrement, espérons-le.

L’aspect culturel de notre bataille est le plus fondamental et, comme on l’a vu dans les différents événements mentionnés ci-dessus, c’est bien là que le bât blesse. Nous avons cependant rencontré à Marseille un homme qui comprend très bien ce que nous voulons faire sur le plan culturel.

C’est le directeur d’un théâtre qui s’est engagé dans l’éducation populaire depuis les années 1970. Il a reçu évidemment beaucoup de coups, surtout de la part de ses « amis politiques » (la gauche marseillaise), et dès qu’il a découvert Cheminade quelques jours avant le premier tour de l’élection présidentielle, il a tout de suite vu en lui un « frère » d’arme. Son théâtre est une véritable institution dans la région de Marseille et il est très connu dans le monde de la culture en France. Il prépare le programme de la saison 2018 qui sera publié en janvier prochain et il nous a reçu en disant à Cheminade : « Mon théâtre est à votre disposition, que voulez-vous faire ? » Il nous a montré la grande salle de 800 place dans laquelle seuls des acteurs sachant bien placer leur voix peuvent se faire entendre. Du coup, on a donc plein de projets dans les cartons.

Toulon

Enfin, nous avons rencontré un universitaire à Toulon, qui a organisé un petit buffet avec nous et quatre ou cinq de ses amis. Rapidement, les discussions sur la politique et la culture sont devenues passionnées et plusieurs participants intrigués ont acheté le livre de campagne de l’ancien candidat. Ceci a eu un effet très positif auprès de notre ami qui nous a dit le lendemain qu’il était prêt à nous ouvrir certaines portes dans les milieux de l’éducation, de la science et de la diplomatie.


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