Le candidat ABC n’a eu « que xyz » votes au dernier scrutin ? « Il ne sait pas parler au peuple ! » « les gens le rejettent ! » « son programme est trop compliqué ! » « son équipe de com est nulle ! »
Non, son score n’est que le reflet relativement fidèle du ratio de ses dépenses et de son temps d’antenne !
Voici un graphique de 2012 montrant cette corrélation effroyable entre temps de parole, nombre de votes et recettes de campagne !
Ainsi, le défi désormais à relever par chaque électeur se résume ainsi : comment savoir qui se présente et comment voter pour un candidat dont on ignore tout ?
Le CSA, on s’en doute, fera son travail, mais uniquement une fois les candidatures validées, c’est-à-dire cinq semaines avant le scrutin, donc au moment où une grande majorité des électeurs a, très souvent, déjà choisi parmi la vaste palette de candidats présentés par les 7 milliardaires qui contrôlent 95 % de nos médias...
Un grand merci donc à tous les députés et sénateurs qui ont votés la loi Urvoas qui a ramené de cinq à deux semaines la période où s’applique l’égalité du temps de parole pour les candidats à l’élection présidentielle...