Jacques Cheminade était hier à Trambly pour animer un débat sur la séparation bancaire, à l’invitation du Dr Louis Reymondon et en présence de plusieurs élus locaux. Le quotidien de Saône-et-Loire, le JSL, s’est entretenu avec J.Cheminade et a publié ce matin cette interview.
Soulignons la présence des élus-ci :
M. Jean-Paul AULAGUE Maire de Trambly, Président de la Communuaté de Communes de Matour et de sa région.
M. Michel MAZILLE, ancien maire de Curtil-sous-Buffières, 1er adjoint.
Madame Dominique SAUVAGEOT, maire de Montagny-sur-Grosnes.
Monsieur Jean LAPALUS, ancien maire de Donzy-le-National
À voir :
Appel de Pari-Gagné (Saône-et-Loire)
pour un nouveau Glass Steagall international
Le groupe des citoyens et élus soussignés réunis à Pari-Gagné (S&L) le 19 août 2013, à l’occasion de la Conférence-Débat, animée par M. Jacques CHEMINADE, sur le thème : « Comment remettre la finance au service de l‘économie réelle ? »,
- constate avec inquiétude que les services publics, toutes les industries, le monde
agricole, les commerces, les artisans, l’emploi et les acquis sociaux sont atteints et
meurent à petit feu. - prend conscience que l’argent ne va plus à l’entreprise mais, par le jeu opaque des
banques d’affaires mêlées aux banques de dépôt et de crédit, se consume dans la spéculation. La cause de la "crise globale" est là ! L’endettement écrase les ménages, tous les acteurs économiques et les Etats. Les emprunts toxiques ruinent les grandes et petites Collectivités. Ce système bancaire nous détruit. - observe que tous les pays s’enfoncent et qu’en France tous les candidats à la Présidence le savent et promettent de “réformer la Finance” mais, une fois au pouvoir, tous leurs Gouvernements échouent sous l’influence des puissants lobbies dominants.
- comprend qu’il faut établir une véritable loi de séparation entre banques de dépôt et de crédit d’une part, et banques d’affaires et de marché de l’autre, à l’image du Glass-Steagall Act de 1933 aux Etats-Unis et de la loi du 2 décembre 1945 en France. Ceux qui démontrent cette absolue nécessité sont des gêneurs et sont dénigrés, cependant que les économies et les niveaux de vie du monde entier s’écroulent.
En conséquence : fidèle à l’esprit de résistance de Raymond et Lucie AUBRAC,
- Il décide d’agir pour résister au pouvoir de l’argent et fait le pari de gagner la confiance populaire par la diffusion de l’information, un objectif précis et une stratégie opposant à ce pouvoir abusif l’expression démocratique du pouvoir des communes et des collectivités territoriales. Il s’agit d’obtenir une loi remplaçant sans délai la “réforme bancaire” du 18 juillet 2013 :
- pour que les établissements bancaires ne puissent plus prétendre fournir les services indispensables au développement économique et social et, à la fois, manœuvrer sur les marchés financiers à risques.
- pour que contribuables et clients soient intégralement protégés des égarements de la finance et que le crédit aux entreprises, aux ménages, aux collectivités territoriales et à l’État ne subissent plus la dépendance des stratégies financières.
- Il demande, à cette fin, la séparation stricte entre les banques de dépôt et de crédit
d’une part et les banques d’affaires et de marché d’autre part. Ce préalable trouvera
ensuite son efficacité par le recours à un crédit productif public au service du développement de l’homme et de la nature. Ce changement fondamental d’orientation
économique doit être promu en Europe et dans le monde, le rôle d’inspirateur revenant à la France. Les efforts accomplis dans ce même sens dans d’autres pays, notamment aux Etats-Unis, méritent tout notre soutien. - Il s’adresse aux Conseils municipaux des communes du clunisois et de Matour et sa région, au Conseil Général de Saône et Loire et au Conseil de la Région Bourgogne
pour que cette requête soit mise à leurs prochains ordres du jour. L’article L2121-29 du
Code général des collectivités territoriales leur donne en effet qualité à émettre un voeu
demandant le dépôt et le vote, à l’Assemblée Nationale et au Sénat, d’une Loi relative au crédit et à la séparation entre banques de dépôt et banques de marché. - Il alerte les responsables politiques au delà de tous les clivages sur l’urgence d’agir
avant que, les mêmes causes produisant les mêmes effets, ne ressurgissent les
catastrophes abominables de la deuxième guerre mondiale.